Comment trouver sa place dans un secteur en perpétuelle évolution ?
En plein essor depuis un certain nombre d’années déjà, le secteur de l’informatique fait pourtant face à de sérieuses difficultés de recrutement.
Conscientes des enjeux de la data et du numérique, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à chercher des professionnels qualifiés qui leur permettront de répondre à ces évolutions technologiques.
De leur côté, les candidats, encore trop peu nombreux, s’efforcent de saisir les opportunités offertes par les domaines du Cloud Computing, du développement web ou de l’IA…
Le recrutement informatique en perpétuelle évolution
S’il est un secteur qui ne cesse d’évoluer en matière d’emploi, c’est bien celui de l’IT. Les entreprises actuelles recrutent en masse sur des métiers qui n’existaient pas encore il y a quelques années.
Une quête de compétences qui porte sur trois grandes familles de métiers en lien avec la tech :
- Le conseil et l’expertise (ingénieurs en Big Data, Cybersécurité, Cloud Computing)
- Le développement (développeurs full-stack, webmasters, architectes des systèmes d’information)
- L’exploitation (administrateurs réseaux, ingénieurs systèmes, techniciens de maintenance)
Avec l’essor du Big Data et de l’Intelligence Artificielle, les métiers du numérique et de l’informatique se sont progressivement transformés. Ainsi, parmi les profils les plus recherchés sur le secteur en 2021, on retrouve les experts en Cybersécurité, les Data Scientists, les développeurs en frameworks javascript ou encore les ingénieurs DevOps.
L’émergence et l’évolution des start-ups amènent les candidats à se spécialiser sur des process et des technologies de pointe pour gagner en souplesse et favoriser l’innovation. Ce qui ne les empêche pas de devoir se former en continu pour continuer de répondre aux besoins du marché.
Quel que soit le type d’entreprise (start-ups, ESN, éditeurs, SSII…), ces dernières recrutent généralement des profils bac+5, issus d’écoles d’ingénieurs ou de l’université.
Certains candidats justifient déjà d’une expérience professionnelle à l’issue de leurs études (dans le cadre d’un stage informatique par exemple). Un élément à mettre valoriser au moment de parcourir les offres d’emploi : ces candidats seront perçus comme plus « autonomes », en connaissant la réalité du terrain.
Un marché de l’emploi toujours plus tendu
Les besoins de plus en plus grandissant en compétences technologiques de la part des entreprises ont progressivement conduit à un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi informatique.
Les formations en Data Analytics, Cloud Computing ou Cybersécurité sont encore en développement et peu nombreuses, si bien que les professionnels de l’IT sont devenus de véritables perles rares.
En parallèle, les projets de recrutement informatique sont de plus en plus nombreux. En 2018, le secteur employait 474 000 salariés et 81% des entreprises faisaient part de leurs difficultés de recrutement.
Les compétences recherchées évoluent sans cesse, à l’image des métiers informatiques eux-mêmes, sur un plan à la fois organisationnel, technique et managérial.
Dans un tel contexte, l’objectif à atteindre est double :
- Permettre aux candidats de trouver des offres ciblées (en lien avec leur parcours et leurs ambitions)
- Mettre à disposition des entreprises des profils qualifiés (grâce à qui elles pourront acquérir les compétences nécessaires)
Pour faire face à cette complexification du recrutement, les entreprises redoublent d’imagination pour attirer et fidéliser leurs futurs talents : pratique du télé-travail facilitée, mise à disposition d’outils de communication modernes, cadre de travail confortable et convivial, entre autres.
Surveiller les tendances et se former en continu
Nous l’évoquions plus haut, il est indispensable pour les candidats ou les informaticiens déjà en poste de se former tout au long de leur vie professionnelle.
Dans le secteur de la tech, les tendances évoluent vite, très vite. Aujourd’hui, certains sujets comme l’informatique mobile, l’intelligence artificielle et la robotique prennent de plus en plus d’ampleur. Ils sont particulièrement prisés des secteurs de la banque, l’e-commerce et l’édition de logiciels.
« Le travail sur les applications web est le domaine qui offre le plus de débouchés à nos étudiants » affirme Olivier Baudon, directeur du Master sciences et technologies, mention informatique, à l’université Bordeaux I.
En interne, la tendance est aux méthodes de travail agile, pour être capable de déployer rapidement des solutions et prendre de l’avance sur ses concurrents.
Pour rester à la page et maintenir leur employabilité, les développeurs peuvent choisir de se former, auprès de leur entreprise ou d’un organisme spécialisé voire même par le biais de l’autoformation informatique (MOOCS, formations vidéos et professionnalisantes, etc.).
Ces formations professionnelles permettent d’acquérir de nouvelles connaissances comme, par exemple, la maîtrise des langages de programmation populaires (Java, Python, C+). Elles sont également accessibles aux personnes qui souhaitent opérer une reconversion professionnelle dans l’informatique.
Les entreprises valorisent aussi le savoir-être des candidats : être à l’aise avec le travail en équipe, faire preuve de réactivité et d’adaptabilité… Au-delà de la maîtrise d’une technologie, le candidat idéal doit aussi faire preuve d’un bon relationnel.
Les profils créatifs fortement appréciés des recruteurs
Les projets personnels en programmation apportent une réelle plus-value à la candidature du développeur. Il peut s’agir, par exemple, de créer sa propre application ou son propre code.
C’est aussi l’occasion de s’ouvrir à de nouveaux domaines : apprendre une nouvelle technique, un autre langage de programmation, tester un framework… Le tout, en ayant l’occasion d’exprimer sa créativité sans les contraintes habituellement rencontrées en entreprise.
Sur la toile, les ressources ne manquent pas : documentations, communautés d’entraide, outils gratuits…
Enfin, développer ses propres projets permet de nourrir son intérêt et sa motivation en dissociant le développement du travail et donc, de contribuer à son épanouissement personnel.
Et l’expérience dans tout ça ? Il est vrai que les informaticiens expérimentés (ceux qui justifient d’au moins une première expérience chez un employeur) ont tendance à intéresser davantage les entreprises que les informaticiens junior.
Pour autant « être expérimenté » ne signifie pas systématiquement d’avoir 6 ou 8 années d’expérience derrière soi.
Il peut s’agir, comme évoqué plus haut, d’avoir expérimenté soi-même différentes technologies, méthodes, approches… Ou encore, d’avoir participé à des hackathons ou des autres événements IT : les entreprises cherchent des profils passionnés, qui aiment être challengés.
Il est important de rappeler que les profils juniors séduisent eux aussi par leur capacité à s’adapter : les recruteurs estiment qu’ils pourront plus rapidement s’approprier la culture de l’entreprise par rapport à un profil senior qui a plus de 10 années d’expérience derrière lui.
L’informatique reste un moteur d’emploi phare pour 2022
Dans un contexte économique qui ne cesse d’évoluer, le secteur de l’informatique a encore de belles années devant lui.
L’objectif consiste désormais à rétablir le gap entre l’offre des candidats et la demande de compétences de la part des recruteurs. La formation professionnelle, devenue un enjeu stratégique majeur pour la France, devrait notamment apporter une réponse à ces besoins.
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