Dans l’univers du Web 3.0 et des cryptomonnaies, il n’est pas rare d’entendre parler de layers de blockchain ou blockchain layers. C’est une expression dont la signification n’est généralement pas comprise par tout le monde.
Tout d’abord, il faut savoir que les layers sont une sorte de couches successives regroupant un ensemble de composants permettant à l’écosystème de la blockchain de fonctionner. A ce jour, il est possible de dénombrer 4 types de layers : L0, L1, L2 et L3.
Focus dans cet article sur ces différents layers de blockchain afin de découvrir ce à quoi ils correspondent concrètement.
Layer 0 (L0)
Apparaissant comme le fondement de la technologie de la blockchain, le layer 0 est le socle commun à toutes les blockchains. Il fournit l’infrastructure de base pour construire des chaînes de valeur interconnectées et permet également l’interopérabilité entre celles-ci.
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Il est constitué d’une série de canaux d’état chargés de valider les données en tenant compte des fonctions définies par l’utilisateur. Reposant sur un grand nombre d’algorithmes consensus et de systèmes P2P, il participe à la résolution des problèmes des technologies basées sur la blockchain :
- Evolutivité ;
- Neutralité ;
- Adaptabilité ;
- Interopérabilité ;
- Scalabilité ;
- Sécurité.
Pour permettre à une blockchain de fonctionner correctement de manière décentralisée, cette couche regroupe les composants suivants :
- Les nœuds permettant de confirmer et de valider les transactions ;
- Les serveurs destinés à faire fonctionner la partie applicative ainsi que les nœuds ;
- Les clients qui interagissent avec les protocoles ;
- Le réseau de mineurs dans le cas des blockchains à preuve de travail (PoW) ;
- Internet, le matériel et les connexions permettant aux layers de blockchain 1 de fonctionner correctement.
Par ailleurs, selon les conclusions du rapport des développeurs crypto, les layers 0 peuvent être utilisés par exemple pour :
- Valider des données ;
- Mettre en place des systèmes de récompense individuels ;
- Déployer des réseaux de relais sur de nombreux nœuds ;
- Autoriser l’interaction entre les blockchains ;
- Rendre plus rapides et moins chères des transactions sur les échanges inter-chaînes ;
- Programmer une logique commerciale et des mesures uniques, etc.
Aujourd’hui, de nombreux layers de blockchain 0 comme Cosmos, Polkadot et Avalanche proposent aux développeurs Blockchain, plusieurs fonctionnalités préconstruites et prêtes à être implémentées. Cela, afin de leur permettre de construire leurs blockchains sans repartir de zéro.
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Layer 1 (L1)
Les layers 1 ou couches 1 représentent tout simplement les blockchains en elles-mêmes. Les deux exemples les plus connus de layers de blockchain 1 sont : le Bitcoin (BTC) et l’Ethereum (ETH). Toutefois, il en existe d’autres comme :
- BNB Smart Chain (BNB) ;
- Solana (SOL) ;
- Polygon (MATIC) ;
La particularité de ces layers de blockchains est qu’ils se suffisent à eux-mêmes pour fonctionner. Autrement dit, ils ne dépendent en principe d’aucun autre pour leur fonctionnement.
En effet, les layers de blockchain 1 sont des fondations sur lesquelles il est possible d’effectuer des transactions ou de déployer des applications. Ils sont généralement appelés blockchains tout simplement, parce qu’ils constituent les principaux réseaux de leur écosystème.
Toutefois, il faut noter qu’ils rencontrent un problème majeur qui est leur incapacité à être scalables. En effet, les blockchains ont énormément de difficulté à effectuer le traitement de toutes les transactions lorsque survient une période de demande élevée.
En réponse à ce problème, il existe un certain de nombre de solutions qui peuvent être mises en œuvre par tout développeur Blockchain. Il s’agit entre autres :
- De l’augmentation de la taille du bloc qui permet le traitement d’un plus grand nombre de transactions par bloc ;
- Du changement du mécanisme de consensus ;
- De l’implémentation du sharding qui est une forme de partitionnement de base de données.
Pour permettre également la résolution de ce problème, les développeurs Blockchain choisissent de plus en plus de précéder chaque layer 1, d’un layer 0. A propos de ceux-ci, il faut savoir qu’en matière d’emploi dans l’industrie de la crypto, ils sont très recherchés.
Layer 2
Contrairement aux layers 1 qui sont des systemelayers indépendants, les layers 2 sont des réseaux qui dépendent complètement de leur blockchain mère. Leur rôle est de permettre une amélioration des performances des blockchains principales.
Il faut savoir que la plupart des layers de blockchain 1 sont déjà vieilles de plusieurs années. Ainsi, dans le but de pallier certaines de leurs lacunes comme la scalabilité précédemment mentionnée, des solutions comme les layers 2 ont été imaginées.
Un layer 2 se présente alors comme une couche au-dessus d’un layer 1 ou blockchain qui existe déjà, mais qui fait face à des difficultés que sa structure ne lui permet pas de résoudre avec efficacité.
À titre d’exemple, les transactions traitées par le Bitcoin sont assez lentes. Un bloc est créé en moyenne en 10 minutes. Aussi, le coût moyen d’une transaction peut facilement excéder les 1 à 5 dollars, ce qui rend le Bitcoin inadapté pour les micro-paiements.
Le layer 2 de Bitcoin, Lightning Network, intervient donc pour augmenter le débit des systèmes de la blockchain. Pour y parvenir, celui-ci se base sur des « canaux d’état » qui réalisent des opérations en externe à la blockchain Bitcoin. Cela permet à cette dernière d’être désengorgée.
Layer 3
Le layer 3 est la couche d’application. C’est l’interface utilisateur avec laquelle les consommateurs interagissent réellement. Il vise à doter les blockchains des fonctionnalités dont elles ont besoin pour communiquer et interagir les unes avec les autres afin de parvenir à une véritable interopérabilité.
Il est important de souligner que les layers de blockchain 3 cherchent à accomplir cela de manière décentralisée, sans dépositaires, intermédiaires ou autres tiers centralisés. Pour cette raison, ils doivent adopter une approche distincte pour atteindre leurs objectifs.
Même si de nombreux projets différents se concentrent sur l’interopérabilité entre les écosystèmes blockchain, on peut se rendre compte qu’ils cherchent tous à créer quelque chose de similaire à la structure de l’Internet.
En effet, cette dernière est constituée en partie de dispositifs physiques tels que les câbles coaxiaux et les câbles en fibre optique qui constituent l’épine dorsale permettant aux utilisateurs de se connecter au web.
Elle fournit aux utilisateurs la sécurité, la transparence, la traçabilité, la décentralisation et les autres avantages de la technologie blockchain, ainsi que des fonctionnalités de base comme le transfert de pièces de monnaie de pair à pair (P2P).
En termes simples, Internet ainsi que les layers 1 et 2 des réseaux blockchain ont pour objectif de permettre la réalisation de transactions efficaces entre des parties directement connectées.
Toutefois, comme il existe un lien étroit entre les layers de blockchain 1 et 2, il est tout à fait logique de mettre en œuvre des protocoles d’interopérabilité sur une troisième couche distincte. C’est là qu’interviennent les protocoles du layer 3.
Alors que les layers 1 et les layers 2 présentent de nombreuses différences, les layers de blockchain 3 cherchent à simplifier au maximum tout ce qui se passe dans ces couches sous-jacentes.
Ils permettent de connecter efficacement le layer 1 et le layer 2, ainsi que les applications et services qu’ils contiennent, sans recourir à des tiers.
Conclusion
Il faut retenir qu’un layer peut se définir comme une couche qui comprend un nombre relativement élevé de fonctionnalités et de composants. Il existe 4 layers de blockchain : Layer 0, Layer 1, Layer 2, Layer 3.
Les plus inférieurs sont les plus importants car ils constituent le socle des couches de niveau supérieur. Ce sont eux qui garantissent l’interopérabilité et permettent à la blockchain de conserver sa scalabilité et sa décentralisation.
Ce type de solution offre une grande flexibilité et permet à des équipes totalement indépendantes de proposer d’excellentes solutions d’optimisation fondées sur une infrastructure déjà existante et fonctionnelle.
L’idée des layers a refait surface très récemment avec la multiplication des blockchain et de tous les problèmes que cela a engendrés avec le temps. Les différents layers de blockchain sont en train de devenir le fondement de toutes les blockchains.
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