Le marché des logiciels en France est assez vaste et comprend de nombreux types d’entreprises différentes. Les principaux acteurs sont de grands éditeurs comme Dassault Systèmes, Oracle, Adobe Systems France, mais le marché compte également un nombre important de petits éditeurs indépendants.
En 2020, le secteur représentait 17,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit une augmentation de 9,1% par rapport à 2019. Le quart de ce chiffre d’affaires (43%) est représenté par le modèle SAAS en 2020, alors qu’en 2010 celui-ci représentait 10% seulement du chiffre d’affaires du marché des logiciels.
Une croissance qui se poursuit donc malgré la crise sanitaire et qui n’a pas empêché la reprise de l’emploi sur le marché informatique.
Rappel : logiciels SAAS et logiciels “on-premise”
Le SaaS (Software as a Service) est un modèle de fourniture de logiciels dans lequel les applications sont hébergées par le fournisseur et mises à la disposition des clients sur internet.
Les logiciels “on-premise” (“sur site”) sont, eux, directement installés et exécutés sur le matériel du client.
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Contrairement au SaaS, qui est rendu accessible et commercialisé sous forme d’abonnement, l’option on-premise signifie que l’utilise achète le logiciel et peut le conserver pour une durée illimitée.
Le marché des logiciels en termes d’emploi
À l’image de l’ensemble des métiers de l’informatique en France , le développement de logiciel est particulièrement porteur : les effectifs des 100 premiers éditeurs de logiciels ont quasiment doublé de 2012 à 2017, passant en cinq ans de 75 910 à 129 400.
Une hausse des effectifs qui s’est confirmé au second trimestre 2021 avec une augmentation de 3,1% (sources : BIPE, Numeum et données ACOSS).
Selon le syndicat professionnel des entreprises du numérique en France Numeum (fusion de Syntec Numérique et Tech in France), le secteur devrait continuer à connaître une croissance “très prometteuse”. Le problème, c’est que cette croissance est telle, que les entreprises font aujourd’hui face à une pénurie de talents dans le secteur informatique.
Les métiers évoluant très vite, la formation devient un enjeu crucial pour les employeurs qui cherchent à lutter contre l’obsolescence des compétences et, dans le même temps, à garder leurs développeurs de logiciels en offrant des conditions de travail optimales.
Un secteur en perpétuelle évolution
En 2021, l’épidémie aura accéléré d’environ sept ans la transition numérique des entreprises, et de nombreuses organisations auront adopté des solutions SaaS ou étendu leurs contrats. D’ici 2022, il est prévu que près de 90 % des entreprises s’appuient sur des applications SaaS pour gérer efficacement leurs projets.
En France, les économistes prévoient un taux de croissance annuel moyen de 11,48 % pour les solutions SaaS jusqu’en 2024, mais avec la crise actuelle, il est difficile d’être sûr. À noter que le pays se situe à la 3ème place du classement européen du marché du SAAS.
Entre 2021 et 2025, les revenus mondiaux du SaaS devraient augmenter de 15 % par an. Cela équivaut à une hausse de 75 % en 5 ans. En raison de la vitesse incroyable à laquelle ce marché se développe, les gouvernements et les organisations privées ne peuvent que constater l’intérêt que représente l’investissement dans le logiciel en tant que service.
Parmi les logiciels SaaS les plus utilisés dans le monde de l’entreprise, on retrouve Salesforce, Google Apps, Adobe Creative Suite ou encore Microsoft Office.
Les grandes tendances du marché SAAS en 2022
Pour rester compétitifs et adapter toujours plus leurs produits aux besoins de leurs utilisateurs, les éditeurs de logiciels doivent répondre à un certain nombre d’exigences :
- Le développement de solutions SAAS sur des secteurs de niche pour répondre à des besoins et contraintes de plus en plus spécifiques
- L’amélioration du service client pour renforcer l’image de marque des éditeurs (9 acheteurs sur 10 sont influencés par les avis utilisateurs)
- Le développement de fonctionnalités d’automatisation
- Le renforcement de la protection des données et des préférences en matière de confidentialité pour les utilisateurs
Données et chiffres clés du secteur de l’édition de logiciels en France
L’ensemble des données présentées ci-dessous sont issues du Panorama des éditeurs de logiciels 2021 de Numeum (ex Syntec Informatique) et EY (cabinet d’audit financier et de conseil).
- En 2020, le secteur de l’édition de logiciels réalise 17,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires soit une augmentation de 9,1% par rapport à l’année 2019, et ce malgré la crise sanitaire
- Les technologies d’accès aux logiciels à distance se sont fortement développées avec le recours au télétravail pendant la crise
- 43% de ce chiffre d’affaires est réalisé par l’activité SaaS (Software as a Service), ce qui renforce d’autant plus la bascule vers ce modèle
- L’investissement dans le Saas et les plateformes Cloud constitue la priorité technologique numéro 1 pour les sociétés françaises. Il est suivi par la sécurité.
- Les investissements R&D représentent 22% du chiffre d’affaires des éditeurs
- Les éditeurs de logiciels plébiscitent de plus en plus le modèle par abonnement, qui permet d’obtenir un chiffre d’affaires récurrent, d’augmenter leur visibilité, mais aussi de programmer plus facilement leurs investissements, notamment dans la Recherche et le Développement
- La durée moyenne des abonnements est de 3 ans pour 38% des éditeurs de logiciels faisant partie du Panorama et d’un an pour 35% d’entre eux
- Le revenu mensuel récurrent, un indicateur propre à l’environnement SaaS, est suivi par 94% des éditeurs concernés par le Panorama de Numeum
- Les États-Unis sont le principal marché des éditeurs de logiciels français après la France
- 90% des éditeurs de logiciels français s’autofinancent, notamment grâce à la rémunération par abonnement. C’est le signe d’une bonne santé financière du secteur.
- Les effectifs des éditeurs français ont augmenté de 8% en 2020 par rapport à 2019
- En parallèle, 83% des entreprises éditrices de logiciels en France connaissent des difficultés à recruter
- Sur les 170 éditeurs du Panorama, 68% recrutent des développeurs, 15% des commerciaux et 5% des fonctions Support
Conclusion
Le principal défi pour le marché des logiciels en France est, à ce jour, de rester compétitif sur un marché mondial. Dans de nombreux pays, les logiciels sont beaucoup moins chers à produire. Les éditeurs français doivent donc être innovants et continuer à proposer des produits de qualité s’ils veulent maintenir cette croissance.
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