Quelle différence entre l’architecture Web 2.0 et l’architecture Web 3.0 ?
Lancé pour la toute première fois en 1991, l’internet ou le World Wide Web a énormément évolué depuis, passant progressivement du Web 1.0 au Web 2.0 puis au Web 3.0.
Ces deux dernières versions, étant logiquement les plus avancées, présentent incontestablement une plus grande facilité d’utilisation en comparaison avec la toute première. Cela dit, elles présentent également entre elles de nombreux points de différence.
Pour appréhender ces différences, il est indispensable de comprendre le fonctionnement de chacune d’elles. Voici donc une présentation du fonctionnement de l’architecture Web 2.0 et de celui de l’architecture Web 3.0.
Comment fonctionne l’architecture Web 2.0 ?
Avant tout propos, il est primordial de rappeler que cette architecture est constituée de trois éléments principaux. Il s’agit : du front end, du back end et de la base de données.
Aussi appelé « côté client » du site, le front end est la partie d’un site Web avec laquelle l’utilisateur interagit. Elle comprend tout ce qui lui est présenté directement : couleurs et styles de texte, images, graphiques et tableaux, boutons et menu de navigation.
Le back end, par ailleurs, est le côté serveur du site Web. Il permet de s’assurer que tout ce qui se trouve du côté client du site Web fonctionne correctement. C’est la partie du site Web que l’internaute ne peut pas voir et avec laquelle il ne peut pas interagir directement.
En effet, les parties développées par les concepteurs du back end sont uniquement accessibles aux utilisateurs par le biais d’une application front end.
La base de données, quant à elle, permet le stockage et l’accès à toute sorte de données. Elle peut contenir des informations sur des personnes, des lieux ou des objets. Les bases de données de l’architecture Web 2.0 peuvent être considérées comme une collection organisée d’informations.
Tous ces trois éléments, fonctionnant de concert, sont utilisés dans la conception des applications web. Ils permettent d’apporter aux internautes une bonne expérience utilisateur.
À titre illustratif, lorsqu’un utilisateur clique sur un bouton de connexion, le navigateur (front end) communique avec le serveur (back end), qui à son tour interroge la base de données. Le serveur compare les entrées aux données interrogées puis renvoie à l’internaute la réponse appropriée.
Le fonctionnement de l’architecture web 2.0 est donc relativement simple. Il se caractérise principalement par une grande interactivité avec les utilisateurs, une connectivité réseau plus étendue et des canaux de communication améliorés.
À l’origine, les données étaient publiées sur des sites Web et les utilisateurs se contentaient de les consulter ou de les télécharger.
Avec l’avènement du Web 2.0, les utilisateurs ont davantage leur mot à dire sur la nature et la portée du contenu Web. Ils exercent même un contrôle en temps réel sur celui-ci grâce aux interactions avec le front end.
Comment fonctionne l’architecture Web 3.0 ?
La première chose à savoir ici est que l’architecture Web 3.0 est complètement différente de l’architecture Web 2.0. À la différence de son prédécesseur, le Web 3.0 ne comporte pas d’intermédiaire. Il n’y a en effet pas de base de données centralisée ni de serveur web centralisé.
L’architecture Web 3.0 est composée, elle, de 2 principaux éléments, à savoir :
- Le front end : comme dans l’architecture Web 2.0, il fait référence à la partie visible d’une application ou d’un site Web ;
- La blockchain : une technologie destinée au stockage et à la transmission d’informations. Prenant la forme d’une base de données, elle est partagée en simultanée avec tous les utilisateurs et a la particularité de ne dépendre d’aucune entité centrale.
La blockchain est l’élément nouveau de la toute dernière version de l‘architecture du web. Se présentant comme un réseau distribué, c’est le fondement de toute la spécificité du Web 3.0. Avec elle, les données sont immuables.
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Cela signifie qu’elles ne peuvent plus être modifiées une fois écrites.
En tenant compte du fonctionnement de la version précédente du web, il est normal de se demander comment il sera possible d’interroger les données et d’effectuer toute la logique métier ici.
Les Smart Contracts
En effet, dans le Web 3.0, les développeurs écrivent des sortes de contrats intelligents ou Smart contracts en anglais. Ce sont des morceaux de code, écrits dans des langages de haut niveau, qui définissent la logique des applications et servent à communiquer avec la blockchain.
Entre les Smart contracts et la blockchain, il existe une machine d’état décentralisée. C’est sur elle que sont déployés les codes et c’est elle qui se charge ensuite de les exécuter. Il s’agit d’une machine virtuelle dont le rôle est de traiter les changements d’état qui se produisent sur la blockchain.
Étant donné qu’elle ne comprend pas les langages de haut niveau (Solidity et Vyper) utilisés pour écrire les contrats intelligents, ceux-ci doivent être compilés en bytecode avant de lui être transmis. C’est de cette manière qu’elle parviendra à les exécuter.
Quant à savoir comment le Frontend communique avec la blockchain, la réponse est toute simple. En effet, il faut d’abord savoir que l’architecture Web 3.0 est une véritable révolution. Elle vise à mettre en place un Web plus rapide, plus sûr et plus ouvert.
Pour ce qui est du Front end dans l’architecture Web 2.0, le client envoie une requête au serveur. Ce dernier répond ensuite, et renvoie une réponse au client. Cependant, dans l‘architecture de la toute dernière version du web, le schéma est un peu plus complexe.
En effet, afin qu’une interface puisse communiquer avec la blockchain, il faut interagir avec des nœuds. Ces derniers diffusent la demande d’exécution d’une transaction sur la machine d’état qui se chargera d’exécuter la transaction et de transférer le changement d’état résultant à la blockchain.
En plus du fait qu’il est possible, pour ce faire, de configurer son propre nœud, il faut savoir qu’il existe également la possibilité d’utiliser des nœuds fournis par des services tiers comme Alchemy, Infura, Quicknode, Etc. Cette dernière option est d’ailleurs la plus recommandée.
Conclusion
La différence majeure entre l’architecture Web 3.0 et son prédécesseur se situe dans le remplacement de la base de données par la blockchain.
La blockchain étant une technologie plus récente, son fonctionnement est plus complexe. Toutefois, elle permet aux développeurs web web de réaliser des sites et des applications plus intelligentes en Web 3.0 par rapport au Web 2.0.
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