Cette année encore, la vente en ligne va générer de nombreux emplois sur les marchés de plus en plus concurrentiels. Jusqu’à présent, les grandes entreprises sont celles qui investissent le plus dans les leviers du webmarketing. Seuls 25 % des TPE-PME exploitaient les outils du Web, mais plus de la moitié d’entre elles souhaitent développer leur stratégie de communication digitale dans le courant de l’année. Voici les perspectives qui se dessinent à l’horizon de 2018 et 2019.
Un chiffre d’affaires en augmentation
Depuis quelques années déjà, le chiffre d’affaires du e-commerce est surveillé de près par la FEVAD (La Fédération du e-commerce et de la vente à distance). Chaque trimestre, elle établit un bilan basé sur l’observation de plus de 200 000 boutiques. Elle utilise notamment des données fournies par les principales plateformes de paiement en ligne.
Dans son rapport sur l’étude des sites marchands en 2016, elle annonçait un chiffre d’affaires record de 72 milliards d’euros (soit une augmentation de 14,6 % par rapport à 2015). Au premier trimestre de 2017, elle évoquait déjà un résultat de 20 milliards d’euros et elle prévoit sans réserve dans son bilan du troisième trimestre que la barre des 80 milliards d’euros sera dépassée cette année.
Le développement du M-marketing
Selon une étude du CREDOC, la France est légèrement en retrait sur l’utilisation du smartphone et de la tablette par rapport au reste du monde, mais ce retard devrait être rattrapé d’ici quelque temps. Le mobile devient déjà le premier support de connexion à Internet chez les jeunes actifs (25-34 ans).
Les prévisions de fin d’année
Cette année, les Français ont revu leur budget à la baisse, mais ils comptent majoritairement utiliser le Web pour leurs courses de Noël. D’ailleurs, les Cyberacheteurs envisagent de dépenser davantage que les autres années. Ils sont principalement motivés les promotions annoncées ainsi que le fait de ne pas avoir à subir l’effet de foule dans les magasins. La FEVAD prévoit un chiffre d’affaires de près de 16 milliards d’euros sur cette période.
Le « Black Friday » et le « Cyber Monday » ont fait de nombreux adeptes. Près de 80 % des internautes avaient déclaré vouloir profiter de l’évènement, et pour la majorité d’entre eux sur le Web. Selon un sondage de l’entreprise Webloyalty, un tiers des cadeaux de Noël sera acheté en ligne.
Quand la publicité Web dépasse celle de la télévision
Avec plus de 80 % des acheteurs sur Internet, l’e-pub offre de meilleures perspectives que les autres médias depuis deux ans, les investissements dans la publicité sur Internet sont supérieurs à ceux de la télévision. Selon les statistiques de l’Observatoire de l’E-pub, cette tendance ne risque pas de s’inverser, bien au contraire avec les retombées économiques du « search marketing ».
Qui sont les cyberacheteurs ?
Dans les rapports de la FEVAD, nous observons une d’égalité entre les cyberacheteurs, car les chiffres démontrent qu’il y a autant d’hommes que de femmes, et que ni l’âge (hormis les plus de 65 ans), ni la catégorie socio professionnelle, ni le lieu de résidence n’ont une influence sur cette tendance. Nous aurions pu penser que ce phénomène serait purement urbain, alors qu’en réalité, les facilités offertes par la livraison à domicile ou en points relais ont séduit de nombreux internautes qui vivent en zone rurale.
Quels sont les secteurs d’activité les plus en vogue ?
En 2017-18, les produits qui se sont le plus vendus sur le Web sont les vêtements, les chaussures, les cosmétiques, les articles culturels, mais le secteur qui représente la plus grosse part de marché est celui des voyages et du tourisme. L’uberisation de la société favorise également l’essor du e-commerce avec les sites de réservation d’hébergement auprès des particuliers, de covoiturage ou encore ceux basés sur l’économie solidaire et l’achat direct chez les producteurs. Les places de marché prennent de plus en plus d’importance avec l’arrivée des TPE-PME sur Internet.
Quels sont les métiers du Web qui vont recruter en 2018-19 ?
Tous les spécialistes de l’économie de l’emploi le prévoient, les recrutements dans le domaine de la communication digitale et le marketing digital vont se multiplier et vont concerner une multitude de postes différents. Néanmoins, si les agences et les grandes entreprises continuent de rechercher des profils spécialisés, les petites entreprises qui souhaitent créer de l’emploi rechercheront davantage une personne tout terrain qui pourra assumer l’ensemble de ces fonctions.
Le développeur Web
Avec l’arrivée sur le marché des CMS de plus en plus performants pour l’édition de sites Web comme WordPress, Prestashop, Magento ou Joomla, l’activité des développeurs dans ce domaine particulier s’est légèrement ralentie. Néanmoins, ceux qui ont su se former à la création d’applications mobiles en revanche sont très sollicités.
Le webmaster
Les professionnels qui souhaitent avoir une vitrine ou une boutique en ligne n’ont pas, pour la plupart d’entre eux, les connaissances pour l’administrer au quotidien. Or, la gestion d’un site marchand nécessite d’avoir des contenus régulièrement mis à jour, ainsi que d’avoir quelqu’un qui est en mesure de résoudre les éventuels problèmes d’ordre techniques ou encore d’assurer la gestion des commandes.
Les spécialistes de l’ergonomie et de l’expérience utilisateur
Les experts de la communication digitale n’ont eu de cesse de rappeler l’importance de l’expérience utilisateur dans le cadre de la vente en ligne. Pour bien vendre un produit ou un service, il est indispensable de connaître sa cible ainsi que la manière dont il utilise le Web. En fonction de certains critères, l’ergonomie, c’est à dire l’interface de navigation ainsi que les fonctionnalités du site seront pensé pour faire en sorte de guider au mieux l’internaute vers l’achat ou la prescription.
Les community managers
Aujourd’hui, celui qui n’investit pas les réseaux sociaux perd le bénéfice d’un levier très puissant. Le travail des professionnels de l’animation de communautés est très important à plusieurs titres. Il permet de développer la visibilité d’une entreprise, sa notoriété, et de convertir les prospects en clients en adaptant le discours commercial à ce média si particulier. Les réseaux sociaux sont également un excellent moyen de gérer son e-réputation et de faire de la veille concurrentielle.
Les Chefs de projet E-commerce
Le chef de projet e-commerce élabore une stratégie de commerce électronique dédiée pour répondre aux objectifs de vente d’une entreprise. Qu’il s’agisse de lancer un site de commerce électronique pour une entreprise physique, de joueur ou d’agence, le E-commerce and Internet Manager est uniquement axé sur le retour sur investissement dans le but d’augmenter les revenues de l’entreprise par le biais de canaux numériques.
Il travaille sur l’e-merchandising, ce qui signifie qu’il gère et coordonne les opérations de vente pour les sites sous sa responsabilité et elle décide aussi des canaux de marketing Web à utiliser (référencement naturel, SEA payante, réseaux sociaux, affichages, partenariats, affiliés ou marketing par e-mail) pour accroître l’activité du site Web. Il peut également décider d’apporter des modifications techniques au site afin d’optimiser les conversions des ventes.
Le travail du chef de projet e-commerce le met en contact avec des roles telles que le Chef de Digital, le Manager SEO, les web designers, les développeurs, les intégrateurs, etc.
Le trio des webmarketeurs et des référenceurs et des rédacteurs
Diffuser le bon message au bon prospect, c’est le rôle des spécialistes du marketing en ligne. Mais faire en sorte que ce message parvienne à son destinataire est celui des référenceurs. Si l’achat de mot clé représente la meilleure stratégie des grandes entreprises, il existe de nombreuses autres façons d’acquérir du trafic et de la visibilité, et d’accéder aux premières pages de résultat de moteur de recherche. Le travail du rédacteur est primordial dans le cadre d’une stratégie de contenu. L’écriture doit être soignée pour diffuser le meilleur argumentaire commercial, puis optimisée pour que les moteurs de recherches puissent vous trouver suffisamment pertinents sur des mots clés spécifiques.
Le e-commerce va donc cette année encore offrir de nombreuses opportunités. D’abord pour les entreprises qui trouveront dans le Web un outil pour augmenter leurs chiffres d’affaires. Ensuite, pour ceux qui souhaitent trouver un emploi dans ce secteur, à la fois en tant que salariés ou en tant que travailleurs indépendants. Enfin, la tendance à la recherche de l’expérience utilisateur permettra-t-elle aux cyberacheteurs de trouver dans le Web une meilleure offre commerciale ?
Comment va-t-il faire évoluer le marché du e-commerce en France?
Parmi les différentes formes de commerce en ligne, on remarque que M-commerce a connu la croissance la plus importante entre 2016 et 2018 avec +160% d’utilisateurs, et 19% des internautes prévoient de faire leurs achats online via leur tablette en 2018 contre 12% les années precedents. Le social commerce devrait connaitre un second souffle car il est jugé utile par 34% des internautes qui y trouvent les informations nécessaires avant d’acheter. Quand à la télévision connectée, le marché ne semble pas décoller contrairement aux États-Unis où les initiatives en matière de T-commerce sont nombreuses.
Le e-commerce dans les prochaines années : il sera social, en temps réel et de plus en plus mobile. Le développement de la consommation collaborative, des consommateurs de plus en plus connectés, une digitalisation des points de vente, l’avènement des réseaux sociaux et enfin l’émergence de nouveaux secteurs sont tant de facteurs commun au changement du paysage e-commerce.
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