Lors du dernier Salon LesJeudis.com, nous sommes allés à la rencontre de Maelig Gesbert, Chargée du recrutement candidats et relations entreprises au CESI de Nanterre. Né du besoin réel de l’entreprise, le CESI forme des jeunes en alternance à des niveaux de Bac+2 à Bac+5, ainsi que des salariés qui souhaitent monter en compétences.
Quelles sont vos missions au sein du CESI ?
Je suis chargée du recrutement des candidats et des relations entreprises au sein du pôle systèmes d’information et numérique du CESI de Nanterre.
Mon rôle est de faire connaître nos formations auprès des candidats sur les salons, dans les lycées, ou en faisant de la prospection. De faire connaître nos formations, à la fois auprès des entreprises pour leurs salariés, mais aussi dans le cadre de recrutement en alternance, de leur présenter les différents profils recherchés au sein de l’école pour pouvoir placer les jeunes en alternance.
Je me déplace sur plus d’une dizaine de salons par an, mais aussi dans les écoles, les lycées et forums pour présenter nos formations, et je rends régulièrement visite aux entreprises pour leur parler de nos formations.
Comment fonctionne l’école ? Comment elle-est structurée ?
A la base le CESI est une association qui a été crée en 1958 par cinq grandes entreprises : Renault, Snecma, Telemecanique, Chausson et CEM. Ces entreprises ont crée le CESI à l’époque des 30 glorieuses car leurs besoins avaient évolué et elles désiraient faire monter en compétences des techniciens à fort potentiel sur des métiers d’ingénieurs. De là est né la pédagogie par l’alternance par le CESI. Les futurs ingénieurs alternaient entre des périodes de formation et des périodes dans le milieu du travail.
Le CESI est donc né du besoin réel de l’entreprise. L’école a continué à se développer et à garder cette pédagogie de l’alternance, à la fois pour les salariés qui souhaitaient monter en compétences, mais aussi dans le cadre de ce que nous connaissons aujourd’hui : l’apprentissage et le contrat de professionnalisation pour les personnes qui reprennent un cursus via l’alternance.
Le CESI Centre de Paris-Nanterre est présent dans 4 domaines stratégiques : le BTP, l’industrie, l’informatique et les sciences humaines (management et développement des compétences) Nous avons 23 sites en France. On diplôme 4 000 personnes par an sur ces secteurs dont près de 1 000 en informatique. Nous avons 5 diplômes d’ingénieurs, 23 titres RNCP et 12 masters spécialisés.
Quels sont les profils de candidats recherchés dans le secteur du système d’information et numérique ?
On forme des jeunes à des niveaux de Bac+2 à Bac+5, et on les recrute à partir de Bac, et avec tous types de Bac.
La procédure de recrutement est basée sur 3 critères : un dossier de candidature, des tests de positionnement pour évaluer le niveau des candidats, et un entretien de motivation appelé « entretien de sélection ». On n’a pas pour vocation à éliminer un candidat parce que ses tests sont ratés, on lui donne toujours la chance de passer l’entretien de motivation car on estime que le candidat a le droit de se rater aux tests, mais pas à un entretien.
Ensuite au regard de ces trois éléments, il y a une commission de validation qui statue sur l’admissibilité du candidat en formation.
Pour l’alternance, il faut également trouver une entreprise pour pouvoir intégrer l’école.
Combien de temps dure l’alternance ?
Cela varie en fonction des parcours, on a des parcours de 2 ans et d’autres 3 ans. Les étudiants font minimum Bac+2 et peuvent aller jusqu’à Bac+5.
L’alternant doit trouver une entreprise pour les 2 ou 3 ans : soit en signant un contrat d’apprentissage, soit un contrat de professionnalisation selon la formation et sa durée.
Comment les alternants trouvent-ils une entreprise ?
Le CESI s’appuie sur 4 000 entreprises partenaires. Celles qui recrutent le plus sont la SCNF, Renault, La Poste…
Au sein de notre conseil d’administration qui régit le CESI, nous avons par exemple le directeur général de Cisco France, Robert Vassoyan. Nous avons donc la chance d’être au plus près des entreprises, de pouvoir affiner notre connaissance du marché du travail, de cibler les métiers qui vont être porteurs et développer des cursus.
Quand les étudiants viennent en formation chez nous, ils sont sur des métiers qui répondent aux besoins du marché. Nous les aidons à trouver une entreprise et mettons en place des actions dans ce but : nous travaillons avec nos entreprises partenaires, nous mettons en place des ateliers pour les aider sur la rédaction du CV, de la lettre de motivation, la préparation à l’entretien de motivation, les techniques de recherche d’emploi etc.
Existe t-il de nouveaux cursus qui se créent en partenariat avec les entreprises ?
Les parcours de formation viennent souvent des demandes des entreprises. Elles ont parfois un besoin particulier, en fonction d’une technologie ou d’un environnement particulier, et nous demandent donc des parcours de formation adaptés pour leurs salariés. Nous accueillons des responsables informatiques, salariés d’entreprises expérimentés, qui souhaitent évoluer sur un bac+5 Manager des Systèmes d’Information.
Quels âges ont vos clients ?
Tous types d’âges ! Nous avons deux types de clients : l’entreprise, avec ses besoins, et l’individu. Ce sont les deux entités que nous mettons au coeur de nos cursus de formation. Nous avons des cursus qui peuvent répondre à de nombreux besoins, que les personnes soient étudiantes, demandeurs d’emploi ou salariés.
Combien de candidatures et personnes retenues ?
Pour le pôle systèmes d’information et numérique à Nanterre, nous avons prospecté 1200 personnes sur la rentrée 2014. Environ 300 personnes ont passé les tests et entretiens, et environ 200 personnes sont retenues.
Nous ne sommes pas dans la logique de concours, c’est à dire que nous n’avons pas un nombre de places limitées en terme de candidatures. Nous sommes plutôt dans une logique : « Le candidat répond t-il au pré-requis, et a t-il vraiment envie de suivre ce parcours de formation, en alternance, et venir au CESI ? »
Pour le pôle Systèmes d’Information et Numérique, le nombre de candidats augmente t-il ces dernières années ?
Malgré le contexte économique difficile en ce moment, nous avons la chance d’être sur un secteur porteur qui emploie 35 000 personnes par an. De plus en plus de jeunes sont attirés, des filles aussi ! Nous sommes à la recherche des candidates féminines.
Même si le secteur est porteur, le marché reste délicat car les entreprises sont exigeantes dans leurs recrutements. En effet, le contexte est fragile et elles ne peuvent pas se permettre des écarts. Même dans le cadre de l’alternance, les entreprises sont exigeantes vis-à-vis du niveau des candidats, pas forcement le niveau technique, mais dans le savoir-être, dans la motivation et l’envie.
Les candidats trouvent-ils facilement un emploi suite à l’alternance ?
L’alternance est une vraie voie d’insertion professionnelle. Il y a plus de 10 ans l’alternance n’avait pas une très bonne image, aujourd’hui l’alternance a une image positive pour 86% des jeunes et de leurs parents ; et pour 95% des entreprises. L’alternance est une vraie voie de formation et d’insertion professionnelle.
85% des jeunes diplômés dans l’informatique et le numérique sont en poste 6 mois après avoir quitté le CESI.
Certains alternants restent dans leurs entreprises, Orange, par exemple, a lancé une campagne cette année : « l’alternance passe au très haut débit chez Orange ». Ici, l’alternance est une vraie voie de recrutement, ils forment des jeunes à des niveaux Bac+5 ou diplômes d’ingénieurs pour pouvoir les embaucher ensuite.
Selon vous, quelles qualités faut-il avoir pour bosser dans le web ?
On demande de plus en plus à ce que les informaticiens soient communicants. J’encourage vraiment les jeunes à s’ouvrir, et même si on a la tête dans le code, dans les réseaux, il faut savoir s’ouvrir aux autres.
L’informatique a souvent été dans les entreprises un service au bout du couloir, aujourd’hui l’informatique et le numérique sont facteurs de performances de l’entreprise. La communication et la passion sont deux points très importants.
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