La crise de la Covid-19 est en passe de transformer durablement nos modes de travail, et ce pour de nombreux secteurs d’activité. Sur LesJeudis.com, nous avons pu constater ces changements notoires sur le marché de l’emploi informatique.
Parmi eux, une tendance concernant directement les postes informatiques spécialisés se dessine : de plus en plus d’ingénieurs, développeurs et consultants informatiques, jusqu’alors employés dans une entreprise, décident d’évoluer vers un poste indépendant.
Un phénomène qui n’est pas sans coïncidence avec la période actuelle : séduit par le télétravail, le professionnel décide de se lancer comme indépendant, très souvent pour la même entreprise, qui ne perd donc pas de talent. Tout le monde y gagne !
Les travailleurs indépendants informatiques sont régulièrement sollicités pour s’occuper de la sécurisation des données, de la gestion des serveurs, de l’intelligence artificielle, du cloud computing, de la conception de sites web, etc. Si vous avez décidé de vous lancer en tant que freelance informatique, voilà donc qui atteste de la pertinence de votre choix.
Toutefois, un projet de démarrage d’une activité, quelle qu’elle soit, n’est pas à prendre à la légère. Qui plus est le freelance informatique ! Voici donc pour vous un guide qui détaille quand, où, comment et pourquoi poser telle ou telle action.
Qu’est-ce que le freelance informatique ?
Le freelance informatique, en français travailleur indépendant informatique, est une personne ayant pris la décision d’exercer une activité génératrice de revenu, à son propre compte dans le secteur de l’informatique. Il s’occupe le plus souvent des bases de données, de la sécurité du réseau, de l’intégration logicielle et du développement web, etc.
Dans ces conditions, il a l’avantage d’être entrepreneur, son propre propriétaire et en même temps son employé. Il a donc sa vie en main, est autonome dans l’organisation de son travail et ne subit aucune supériorité hiérarchique.
Pour cela, il doit s’affilier au régime des indépendants afin de garantir sa protection sociale. Aussi, doit-il s’inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés pour disposer du droit de facturer des clients. Ceux-ci sont généralement des entreprises et des Directions des systèmes d’informations (DSI) qui sont à la recherche d’expertise, de diversité d’offres et de prestations de qualité.
Le freelance informatique doit donc posséder des compétences en codage, en consultation, en ingénierie, en administration, en formation, etc. puisqu’il sera amené entre autres à :
- Réaliser un audit de système
d’information ; - Stocker des données
confidentielles dans un lieu virtuel sécurisé ; - Mettre lui-même en place une
solution sous forme d’application ; - Conseiller des solutions à adopter
pour répondre à des besoins informatiques ; - Former une équipe à l’utilisation
efficiente de ces solutions, etc.
Les préliminaires
Avant de vous jeter à bras le corps dans ce projet, il importe de refaire un point pour vous assurer que :
- Le freelance informatique est
réellement ce qu’il vous faut ; - Vous êtes suffisamment prêt pour
démarrer.
Pour cela, posez-vous et répondez honnêtement aux préoccupations suivantes.
Quelles sont vos motivations ?
C’est la première des choses qu’il vous faut vous demander : ce qui vous pousse à choisir de devenir travailleur indépendant en informatique, ce que vous recherchez. Il n’y a que le premier pas qui coûte, dit-on.
Notez par ailleurs qu’en vous mettant à votre compte, vous pourrez choisir de travailler en tant que consultant pour une entreprise ou de proposer vos services à plusieurs clients.
Si la première option vous séduit, n’hésitez pas à consulter les postes en informatique et digital disponibles sur LesJeudis avec un contrat d’indépendant : https://www.lesjeudis.com/contrat/ind%C3%A9pendant.
Et puisque ce sera votre premier pas, vous rencontrerez des difficultés, vous passerez par des moments de doutes. Dans ces moments, ce sont vos motivations les plus fortes qui vous donneront la force de persévérer. Alors si vous n’en avez pas de concrètes, vous risquez de très vite abandonner, et vos investissements partiraient en fumée.
Quel est votre statut ?
L’autre chose sur laquelle il vous faut réfléchir, c’est choisir le statut juridique qui correspond le plus à votre activité, à votre expérience en la matière et au contexte dans lequel vous envisagez exercer.
Vous avez le choix entre :
- Une entreprise individuelle : vous dirigez seul votre entreprise, sans personnalité morale et restez responsable, jusqu’à vos biens propres, des dettes éventuelles ;
- Une entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) : vous construisez un patrimoine d’affectation à votre activité et vos dettes n’impliquent donc pas vos biens propres ;
- Une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : votre entreprise a un statut de société mais vous restez l’unique associé et êtes dispensé de l’implication de vos biens propres ;
- Auto-entrepreneur encore appelé micro-entrepreneur : vous payez des impôts calculés sur vos revenus et des cotisations sociales calculées sur votre chiffre d’affaires.
Le choix dépend aussi de votre souhait ou non de vous associer à d’autres individus dans un futur plus ou moins proche (même si vous aurez toujours la possibilité de changer de statut par la suite).
Mais il faut souligner qu’il n’est pas possible pour le micro-entrepreneur de récupérer la TVA et qu’il reste soumis à un chiffre d’affaires plafonné, ce qui limite quelque peu la croissance de son activité.
Quelle est votre stratégie ?
C’est la troisième chose à faire après avoir déterminé vos motivations intrinsèques et le statut de votre entreprise. Il s’agira pour vous de :
- Faire des calculs précis : définir vos revenu moyen et chiffre d’affaires prévisionnels en
vous basant sur les réalités du marché ; - Elaborer la démarche que vous mènerez ;
- Etablir un plan de
fonctionnement, une feuille de route pour ne pas avoir
à improviser.
Pour votre parcours professionnel, l’improvisation serait sans doute un grand danger, car ne garantissant à aucune probabilité un résultat probant.
Décidez-vous ensuite par rapport au type de client que vous visez, au secteur que vous souhaiteriez desservir et aux besoins que vous désireriez satisfaire. Pour y parvenir plus aisément, vous ferez donc un point de votre potentiel.
Puis, de façon objective, identifiez un secteur porteur, un secteur caractérisé par une forte demande et une offre encore faible. C’est là que vous brillerez en vous imposant comme expert.
Par ailleurs, pour atteindre vos objectifs, il vous faudra trouver la valeur à ajouter à votre offre de services informatiques pour la différencier de toutes celles du marché.
Créer son entreprise et faire une étude de marché
Une fois votre statut juridique choisi et votre secteur identifié, n’hésitez pas à effectuer une ou plusieurs études de marché. Celles-ci vous permettront d‘y voir plus clair dans votre offre en tant qu’indépendant informatique.
Réaliser une étude de marché est une étape indispensable à votre stratégie pour évaluer l’intensité de la concurrence, les besoins de vos clients et les caractéristiques du marché.
Ce faisant, vous serez davantage à même d’adapter et faire évoluer votre offre de services afin que celle-ci soit pleinement adaptée aux besoins de votre future clientèle.
S’installer comme il se doit
Après de fructueuses recherches, vous pouvez vous estimer relativement prêt à franchir le cap. Pour cela, trouvez un local adapté au contexte du freelance informatique. Vous aurez besoin d’un bureau sobre, mais accueillant et élégant pour mettre en confiance vos clients : un local bien éclairé, ordonné et coupé de la vie de la maison.
En termes succincts, il vous faut un bureau où vous aurez du plaisir à passer 8 heures par jour et où vous vous sentirez à l’aise en recevant vos clients.
Attirer et conquérir ses premiers clients
Lorsque vous serez convenablement installé, il n’y aura plus de temps à perdre.
Le branding
Vous devrez progressivement rentabiliser votre investissement en trouvant au plus tôt des clients. Evidemment, il vous faudra à cet effet :
- Des présences sur les différents réseaux sociaux ;
- Un site internet avec bonne visibilité;
- Des cartes de visite, etc.
Ces éléments seront utiles pour assurer votre branding. Une fois ce kit de démarrage constitué, vous pourriez envisager l’organisation d’after work, d’apéros web ou d’autres types d’événements dans le but de rassembler du monde autour de vous pour présenter vos services.
La constitution d’un réseau
Vous avez le choix entre créer votre propre réseau de freelances informatiques ou intégrer un réseau déjà existant. Quoi qu’il en soit, il est indispensable que vous tissiez des relations de collaboration et même d’amitié avec d’autres travailleurs indépendants.
Aussi, vous ne devez pas négliger l’importance de vos anciens collègues et amis dans le décollage de votre nouveau projet. Même s’ils ne sont pas du secteur informatique, ils constituent vos potentiels premiers clients ou recommandeurs.
Actualisez par ailleurs le plus souvent possible vos profils LinkedIn et Viadeo et animez-les avec du contenu pertinent et attractif afin qu’ils jouent un rôle de séduction sur les membres de vos réseaux sociaux.
Notez enfin qu’il ne serait pas optimal pour vous de passer tout le temps à créer de la valeur ajoutée. Vous gagneriez aussi à sous-traiter certaines tâches ou à en éliminer carrément pour simplifier votre activité. Pour cela, un to do list vous serait d’une grande utilité.
La GRC
Toute entreprise fructueuse repose sur une bonne gestion de la relation client (GRC). A cette ère où la dématérialisation facilite la vie à tout le monde, il serait ennuyeux pour vos clients d’avoir affaire à un freelance informatique qui les encombre d’une panoplie de documents. Que diriez-vous par exemple de concevoir un compte client en ligne pour chaque nouveau client ?
Vous pourriez ainsi y rédiger clairement des propositions personnalisées répondant aux besoins exprimés par tel ou tel client. Attention à ne vous engager que dans les missions pour lesquelles vous vous sentez suffisamment compétent.
Veillez surtout à rester en permanence à l’écoute de vos clients et de leurs préoccupations. N’ayez pas peur de leur exprimer clairement les difficultés liées à l’exécution de leur mission, tout en gardant une pointe d’objectivité dans vos propos. Cela dénoterait de votre professionnalisme et aura le don de rassurer vos clients.
C’est ainsi que vous garantirez leur satisfaction et la possibilité d’obtenir d’eux, en fin de mission, une recommandation. Mais même après l’exécution de votre mission, il vous faut maintenir le contact avec le client afin de ne pas vous faire oublier. Selon le cas, vous enverrez donc périodiquement une newsletter, organiserez des rencontres ou créerez par moment des offres spéciales dédiées aux anciens clients.
Trouver un service comptable
En fonction du statut juridique que vous aurez choisi et de l’évolution de votre activité, vous aurez du mal à vous passer des services d’un comptable.
Ce dernier vous permettra d’optimiser la gestion de votre comptabilité et de gagner un temps précieux pour vous concentrer sur votre métier et vos clients.
Néanmoins, si vous avez choisi d’être autoentrepreneur informatique, vous n’aurez pas forcément besoin de faire appel à un expert-comptable, vos besoins en comptabilité étant relativement limités.
Se doter des bons outils
Comme tout entrepreneur qui se lance, vous n’aurez pas forcément le matériel habituellement mis à disposition par votre employeur.
Ainsi, vous allez devoir dresser la liste des outils et équipements nécessaires au bon déroulement de votre activité (matériel informatique, ordinateur, imprimante, disques de stockage, serveurs, etc.)
Une fois cette liste finalisée, vos investissements pourront être réalisés par ordre de priorité. Si vous avez choisi le statut d’entreprise (et non d’auto-entrepreneur), vous pourrez éventuellement acquérir votre matériel à titre professionnel.
Persévérer
La vie ne deviendra pas rose du jour au lendemain. Après avoir lancé votre activité, les premiers mois seront des périodes creuses pendant lesquelles vous devrez vous asseoir et bâtir votre renommée. Pour ne pas crouler sous le poids des charges, il est alors impératif de prévoir des mois de trésorerie.
Pendant ce temps, n’hésitez pas à vous occuper en lisant les bonnes pratiques et en participant à des discussions dans des forums dédiés où vous pourrez d’ailleurs demander conseil. Vous bénéficierez ainsi de retours d’expériences, de formations et d’informations pertinentes sur :
- Tarifs de développeurs freelance en France
- Comment trouver et travailler avec ses premiers clients ;
- L’Avenir de la formation du technicien de maintenance de réseaux informatiques
- Les 10 bonnes pratiques de base des informaticiens
Conclusion
Vous l’aurez compris, l’indépendance est un choix qui doit s’inscrire sur la durée et qui représente un certain investissement. Aujourd’hui, de plus en plus d’experts en informatique choisissent cette stratégie.
Avec le contexte sanitaire et économique actuel, le travail à domicile n’a jamais été autant d’actualité. Il a également permis de révéler les avantages et les contraintes liés à ce mode de travail.
Le secteur du numérique offre un périmètre particulièrement propice à l’entrepreneuriat. Il ne vous reste plus qu’à sauter le pas !
Juliette
Bonjour ! Très bon article.
Moi récemment, j’ai trouvé une formation en 6 semaines qui s’adresse à tous ceux qui veulent se lancer en graphisme freelance, elle s’adresse à la fois aux graphistes qui songent à se lancer en freelance, mais aussi à ceux qui n’y connaissent rien en graphisme et qui veulent changer leur mode de vie.
Elle a l’air excellente, a de très bons avis, et montre qu’il ne faut pas obligatoirement un diplôme pour être graphiste freelance.
Je me permets de la partager car cela pourrait aider toute personne qui souhaiterait se lancer en graphisme freelance mais qui n’oserait pas franchir le pas.
En plus, juste ici, le premier cours est gratuit : https://graphistepro.net/
N’hésitez pas à me contacter à l’adresse suivante : unejulietteanonyme@outlook.fr si vous souhaitez m’en parler, je serais ravie d’échanger avec vous.
Belle journée à vous.