JobProd a réalisé une étude* concernant les salaires des profils techniques (développeur, lead-développeur, architecte, expert technique, directeur technique) en France, entre janvier et avril 2014, auprès de plus de 500 développeurs. Niveaux d’expérience, technologies de prédilection, types d’entreprises, satisfaction, etc. L’étude complète rend compte des nombreuses variations de salaires en fonction de l’expertise et la technique appliquée, ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes.
Ruby et Python paient !
Dans la première partie de l’étude, consacrée aux salaires par technologies de prédilection, on s’aperçoit que la demande des entreprises est forte pour les technos Ruby ou Python (+11,6% par rapport à la moyenne des techs), mais peu de techs les maîtrisent (faible apprentissage à l’école, beaucoup de passionnés ou d’autodidactes dans ces catégories).
Les « technos objet » comme Java, C#, .NET sont au dessus de la moyenne (+3,1%). C/C++ est dans la moyenne, tout comme l’incontournable JavaScript, ainsi que l’iOS et Android où de forts salaires sont pratiqués. Le salaire des techs maitrisant le langage PHP est loin derrière avec -13,2% par rapport au salaire moyen toutes expériences et technos confondues.
Les disparités augmentent avec l’expérience
Avec moins de 2 ans d’expérience, tous les métiers sondés ont un salaire entre 30,2K et 33,3K euros par an. Entre 2 et 5 ans d’expérience, l’écart se creuse : le salaire moyen d’un développeur est de 33K euros alors que celui d’un lead-développeur, expert technique, architecte, ou directeur technique est d’environ 39K euros. Enfin, avec plus de 5 ans d’expérience, les experts technique, architectes ou directeurs technique peuvent espérer atteindre 51,1K euros par an, alors qu’un développeur stagnera à 39,7K euros.
Les salaires en Ile-de-France et Province sont quasi-identiques avec moins de 2 ans d’expérience. Mais pour les 2-5 ans d’expérience, on observe 25,8% d’écart et 12,4% pour les plus de 5 ans d’expérience.
Avec moins de 5 ans d’expérience le salaire est quasi égal entre les hommes et les femmes, mais passé 5 ans d’expérience, l’écart salarial se creuse jusqu’à 20%.
Les petites PME et éditeurs bons payeurs
Si on entre dans le détail selon l’expérience et la taille de l’entreprise, on constate que les petites entreprises (moins de 20 salariés) paient moins que les autres. Notamment en comparaison des entreprises de 201-500 employés quelque soit l’expérience. Les petites PME (21-200 salariés) paient significativement mieux pour les 2-5 ans d’expérience (surement car elles cherchent à croître avec des techs déjà expérimentés, mais difficiles à trouver sur le marché).
De plus, si on classe les salaires par expérience et type d’entreprise, il est intéressant d’observer que les éditeurs paient les mieux jusque 5 ans d’expérience. En effet, ils cherchent souvent les meilleurs techs car le logiciel est leur métier. Les start-ups sont les premières pour les plus de 5 ans : elles pratiquent un salaire élevé pour les jeunes. Et contrairement aux idées reçues, les SSII paient « dans la moyenne » et ne sur-paient pas leurs jeunes collaborateurs (moins de 2 ans) pour les attirer.
Et l’épanouissement dans tout ça ?
Enfin le salaire ne semble pas être un critère prépondérant dans l’épanouissement au travail chez les techs. Parmi ceux qui se déclarent satisfaits de leur salaire (43%), 85% de techs se déclarent « épanouis » dans leur emploi. Et parmi les insatisfaits (57%), 74% se déclarent tout de même « épanouis » dans leur emploi.
Echantillon sondé :
512 sondés
Métiers techniques : développeur, lead-développeur, expert technique (hors freelances et indépendants)
479 hommes
33 femmes
France entière
Mai 2014
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