Jeune diplômé, vous recherchez votre premier emploi et allez passer votre premier entretien… Suivez le guide.
Même si les recruteurs en informatique sont plus tolérants que dans d’autres secteurs plus formels, le premier contact reste primordial.
Tout dépend également du poste pour lequel vous vous présentez : comprend-il une partie commerciale, en contact avec le client ?
En premier lieu, soignez votre apparence : pas forcément un costume, surtout s’il s’agit d’une start-up, mais une veste fait toujours son effet. Pour le reste, respectez les règles de base pour un entretien d’embauche : soyez ponctuel, montrez-vous souriant et confiant, sans en faire trop !
Surtout pour la génération Y, qui supporte mal l’autorité et les horaires, le savoir-être s’avère essentiel et peut faire la différence…
Faites preuve de politesse
Arriver à l’heure, serrer la main de l’interlocuteur avant et après l’entretien, se tenir correctement, cela peut paraître banal mais il est toujours bon de le rappeler. Pous tous les métiers, y compris les plus techniques, soigner son apparence est également un gage de politesse. Cela renvoie une image de sérieux et met le recruteur en confiance.
Montrez-vous professionnel
Ce n’est pas parce que vous êtes jeune diplômé que vous ne connaissez rien au terrain ! Parlez de vos stages, utilisez le jargon du métier, citez le nom des logiciels que vous savez utiliser, apportez des documents qui prouvent que vous avez réalisé des projets… Bref, montrez que vous maîtrisez votre sujet.
Impliquez-vous
Avoir préparé des réponses est une chose, poser les bonnes questions en est une autre et atteste votre motivation. Celles-ci peuvent porter sur les tâches exactes que vous aurez à effectuer ou sur l’entreprise elle-même. Prendre des notes peut aider à se tenir en éveil.
Rassurez votre interlocuteur
Un jeune diplômé est plus volatil qu’un candidat expérimenté et les recruteurs le savent. Démontrer que l’on veut rester à long terme dans une entreprise est un critère déterminant lors du recrutement. Pour ce faire, projetez-vous en expliquant, par exemple, l’évolution que vous souhaiteriez suivre dans les prochaines années.
Montrez que vous n’êtes pas qu’un geek
Bien sûr, vous avez des compétences techniques, c’est indéniable. De toute façon, on vous fera certainement passer des tests, donc pas de souci de ce côté-là !
En revanche, ce que les recruteurs recherchent de plus en plus, ce sont des informaticiens avec des qualités de communicant, capables d’expliquer clairement les projets, à l’aise avec les clients qui ne connaissent pas toujours le jargon technique.
Vous devez également montrer que vous avez une vision stratégique du métier. En effet, l’informatique est intimement liée à l’organisation d’une entreprise !
Démarquez-vous
Il ne s’agit pas ici de tomber dans l’originalité mal placée, ce qui pourrait effrayer votre interlocuteur. Pour vous démarquer habilement, mettez en avant vos motivations et habitez le terrain de l’extra-professionnel en lien avec vos compétences.
Ainsi, évoquez vos activités sportives, ce qui montrera vos capacités à travailler en équipe s’il s’agit d’un sport collectif ou votre persévérance dans un sport individuel. Cela donne un côté plus humain à votre candidature et permet au recruteur de se rappeler de vous. Vous avez une passion en dehors de l’informatique ?
C’est très bien, cela signifie que vous n’êtes pas sans cesse rivé sur votre écran et que vous êtes ouvert sur le monde. Avoir créé une association, géré le BDE de son école ou être parti à l’autre bout de la terre pour un projet humanitaire constituent des éléments de différenciation intéressants.
Voyez plus loin que le bout de votre nez
Les entreprises aiment que le candidat se projette. D’autant que l’une des plus grandes craintes est de voir s’envoler ses éléments les plus brillants pour d’autres aventures !
Que ferez-vous dans cinq ans ?
Question classique d’entretien que vous devrez vous poser à vous-même ! Manager, former une équipe ou plutôt perfectionner vos connaissances dans tel ou tel langage…
Peu importe, du moment que vous voyez quelque chose qui évolue. Dans tous les cas, diffusez un message positif, clair et efficace, qui donne envie de vous recruter.
Le langage corporel
Quand vous rencontrez une personne pour la première fois, vous vous faites, dans la minute, une certaine idée d’elle. Lors d’un entretien d’embauche, votre interlocuteur se fie également à ses premières impressions. Votre tenue vestimentaire, votre attitude, votre poignée de main, votre ponctualité, voire même votre manière de bouger (en particulier bras et jambes) sont notées avec acuité par le recruteur. Il est primordial que vous vous arrêtiez à ce qu’exprime votre langage non-verbal.
55 % du message est transmis par le langage corporel. La voix intervient pour 38 %, tandis que les mots ne comptent que pour 7 %.
être en bonne posture
En effet, nous constatons à de (trop ?) nombreuses reprises les balancements incessants d’un candidat sur sa chaise, un stylo utilisé comme un bâton de majorette et tout un ensemble de gestes parasites au cours de l’entretien. Toutes ces gesticulations sont très mauvaises car elles perturbent le message que l’on essaie de faire passer. Elles sont dues à la fois au stress et à une position de déséquilibre du corps.
B2EN vous présente les postures à éviter et celle qui vous mettra le plus à l’aise.
Vous pouvez constater que votre posture constitue elle-même un message pour votre interlocuteur.
Il faut aussi prendre conscience que vous ne serez jamais statique lors d’un entretien et votre corps complètera de manière plus ou moins appropriée vos propos et vos réactions.
Par exemple, 90% des candidats surpris par une question vont avoir un réflexe inconscient de recul dans leur assise* ; réflexe rempli de sens pour le recruteur.Reste à répondre à deux questions primordiales : Peut-on tout contrôler ? Doit-on tout contrôler ? La réponse à ses deux questions est non. Par contre, il est essentiel de bien préparer ses entretiens pour ne pas être pris au dépourvu et que votre corps ne vous blâme sans votre autorisation.
*Statistique réalisée à partir de plusieurs centaines de simulations d’entretiens filmées et réalisées par B2EN dans son module « Préparation aux entretiens de recrutement »©.
Les sujets à éviter
1 – La grossesse : Le code du travail (art. L. 122-25) interdit de rechercher ou de faire rechercher toutes informations sur l’état d’une grossesse. La candidate n’est pas tenue de répondre aux questions du recruteur sur ce sujet.
2 – La situation de famille : Le code du travail (art. L. 123-1) sanctionne l’employeur qui prend en compte le critère de la situation de famille dans sa décision finale d’embauche. Vous n’êtes pas tenus de répondre aux questions n’ayant pas un lien direct et nécessaire avec le poste à pourvoir. Mais attention, si votre poste suppose la connaissance des informations confidentielles de l’entreprise, les question du recruteur sur la société de votre conjoint(e) rentreraient dans le cadre de la législation.
3 – Les convictions religieuses (cf. art. L416 du code pénal), l’appartenance syndicale (cf. art. L. 412-2 du code du travail) et les opinions politiques (cf. préambule de la constitution) : Le salarié qui prouve avoir été évincé d’un emploi au vu de ces différents points, peut réclamer à l’employeur des dommages-intérêts.
Le salaire
Votre meilleure référence est le magazine Courrier Cadres de l’APEC, qui publie des offres d’emploi dans le secteur High Tech en précisant le salaire de chacun. Vous pouvez également vous informer auprès de relations exerçant dans ce même secteur.
La négociation du salaire ne doit être abordée qu’en fin d’entretien. Si votre interlocuteur vous demande vos prétentions de salaire dès le début de l’entretien, considérez que vous n’avez pas pu apprécier la nature exacte et la valeur du poste pour pouvoir répondre à sa question. Vous devez pouvoir justifier vos prétentions, par rapport à votre précédent poste, à vos futurs responsabilités…
Nous vous conseillons de proposer une fourchette de salaire. N’hésitez pas à questionner votre interlocuteur sur le budget alloué à ce poste.
Ensuite mettez la barre au plus haut et entamez la négociation intelligemment en vous appuyant sur le descriptif du poste et ses responsabilités !
1 – Le poste est très intéressant, le salaire l’est un peu moins: Ne donnez pas à votre interlocuteur le montant de votre précédent salaire (s’il est supérieur). Votre candidature risque de ne pas être retenue de peur que vous essayez de retrouver un meilleur salaire ailleurs.
2 – Votre salaire actuel : Ne répondez pas trop vite. N’omettez pas les avantages et gains acquis dans cette société (voiture de fonction, stocks options, …)
3 – Votre salaire minimal : Il est souvent gardé comme référence alors ne descendez pas trop bas, car vous ne pourrez faire marche arrière.
4 – Votre salaire dans les mois et années à venir, vos perspectives :
Des augmentations légales de salaire ont lieu en juillet et en décembre, respectivement de 2%, alors méfiez-vous des hausses de salaire mensongères !
A la question, combien souhaitez-vous gagner dans deux ans ?, privilégiez un chiffre faisant appel à l’évolution de votre pouvoir d’achat.
Remarque : S’il vous apparaît que vous êtes le candidat ” désiré “, vos prétentions ne tiendront qu’une moindre importance dans la décision finale. Vous pouvez toucher une rémunération supérieure à la moyenne, rester favorisé par rapport aux autres candidats aux prétentions inférieures…
Les arguments qui font mouche en entretien
Un recruteur, une séance d’entretiens individuels, plusieurs candidats motivés, dont vous. L’enjeu : un poste en CDI que vous convoitez fortement. Pour mettre toutes vos chances de votre côté, voici trois arguments qui peuvent s’avérer décisifs.
« J’ai permis à mon entreprise précédente de réaliser une économie de x euros. »
Du concret, du concret et encore du concret ! En entretien, ayez bien en tête que le recruteur veut avoir en face de lui des candidats capables de prouver qu’ils peuvent apporter une plus-value à l’entreprise.
Comment ? En avançant des données chiffrées issus de vos précédentes expériences. « J’ai réalisé tel résultat de ventes », « J’ai participé à une progression du chiffre d’affaires de tant », etc. C’est d’autant plus important pour des postes de commerciaux. La règle à bien retenir est la suivante : n’affirmez pas, démontrez.
« Mon profil apporte une valeur ajoutée à votre entreprise, car… »
Une entreprise dispose d’un poste à pourvoir et reçoit des candidatures toutes plus standardisées les une que les autres. Soudain, vous arrivez en ayant bien cerné les besoins et les objectifs de cette entreprise et vous expliquez par A plus B en quoi votre profil correspond point pour point à ce qui est recherché. C’est gagné !
Pour réussir cette étape, il faut bien potasser en amont l’entreprise en question et ses besoins, puis trier parmi vos expériences et compétences celles qui sont le plus en adéquation avec le poste à pourvoir. Un recruteur appréciera forcément d’avoir face à lui un candidat aussi concerné et alerte.
« Je saurai rapidement m’adapter. »
Les recruteurs apprécient d’avoir en face d’eux des candidats dynamiques et motivés, à qui la mobilité ne fait pas peur. En d’autres termes, des collaborateurs malléables, adaptables et débrouillards, sachant rapidement prendre la mesure de leur nouveau poste et de ses enjeux.
En entretien, vous devez instaurer un climat de confiance, pour que le recruteur sente qu’on peut vous confier tout de suite des missions que vous saurez remplir en ayant bien saisi les enjeux. A l’heure de la flexibilité de plus en plus importante du travail, les questions d’adaptation et de mobilité constituent aujourd’hui des arguments déterminants.
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