Plus de 50% des publicités diffusées sur Internet ne sont vues par personne. C’est l’analyse de Grégori Polle, expert en web marketing chez Kiwe, rapportée au site Marketing Professionnel sous forme d’infographie.
Un premier rapport alarmant d’Incapsula (une plateforme d’applications de cloud) nous avait mis la puce à l’oreille : en 2014, les robots généraient plus de la moitié du trafic mondial sur internet, soit 56%, contre 44% provenant des humains.
Parmi les 56% de trafic provenant des bots, plus de la moitié provennait de robots malveillants, contre 27% de « bons » bots. Une nouvelle infographie de marketing-professionel.fr semble confirmer la tendance, puisque selon eux la moitié des publicités diffusées sur Internet ne sont vues par personne !
Grégori Polle, expert en web marketing chez Kiwe, explique les raisons de cette fraude à la publicité :
« Il y a eu ces dernières années une explosion de l’inventaire publicitaire, avec comme conséquence une baisse importante du CPM payé. Ce nouvel inventaire n’est qu’en partie constitué des visites de réels internautes qui consultent un site pour lequel ils ont un intérêt. Ce nouvel inventaire qui est la plupart du temps de piètre qualité a, en fait, plusieurs origines comme les robots, les emplacements publicitaires peu visibles, les sites unders, les iframes, les publicités masquées, les réseaux adware etc. »
Dans son infographie, le site explique ces mécanismes de « fraude » publicitaire. La fraude existe pour tous les modèles d’achat que ce soit le CPM, le CPC ou bien l’acquisition de lead email.
Selon eux un bon clic est un visiteur légitime qui vient sur votre site de façon volontaire après été exposé à une publicité. Pour obtenir une impression il faut que plusieurs critères soient réunis : une publicité visible, au bon moment, à la bonne personne et dans le bon contexte.
La fraude intervient alors quand il y a :
– un robot : Peu importe la taille de votre site, qu’il soit de petite ou moyenne taille, les robots assurent entre 63% et 80% de votre trafic, dont 1/3 par des bots malveillants. L’étude d’Incapsula, précédemment citée, attire l’attention sur le fait qu’une explosion du nombre de robots « imposteurs » est à prévoir en 2015.
– une iframe : une iframe est une balise permettant d’insérer une page HTML dans une autre page HTML. L’une des conséquences de cette utilisation frauduleuse est la chute du taux de clic. L’annonceur sera satisfait car ses outils d’analyse standards lui indiqueront que tout va bien, et pourrait même être tenté d’augmenter le budget alloué à ces supports, alors qu’il ne fera que gaspiller son budget.
– une « attaque des clones » : c’est à dire des personnes payées pour cliquer (oui ça existe !) Avec le PTC vous êtes payé pour cliquer sur des annonces et visiter des sites Web.
– un clic de validation
– un clic involontaire
– un site under : une page qui s’affiche derrière celle visitée par l’internaute. Elle apparait uniquement à la fermeture de la fenêtre de navigation et se referme en cliquant sur un bouton croix. Autrefois délaissé car jugé trop intrusif, le site-under est aujourd’hui plébiscité pour son impact visuel inégalé, et permet aux éditeurs d’obtenir un CPM élevé.
Leave a Reply