Le formulaire « Droit à l’oubli » de Google soufflera sa première bougie le 29 mai 2015 avec près de 250 000 demandes envoyées. Un an après sa mise en place, Reputation VIP, agence spécialisée dans la e-réputation, a fait le bilan. En effet, le fameux formulaire qui permet aux internautes européens de demander à Google de désindexer certaines pages potentiellement nuisibles à leur image est-il vraiment efficace ? Réponses en infographies.
Après l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne rendu le 13 mai 2014, les internautes avaient aussitôt inondé Google de requêtes demandant la suppression dans les résultats du moteur de recherche d’informations potentiellement nuisibles à leur image.
Un premier bilan de Reputation VIP en juillet 2014 avait permis de livrer les premières tendances en matière de demandes de désindexation : l’atteinte à la vie privée était le premier critère de demandes (64% des URLs signalées), puis les atteintes à l’image (8,8 % des liens signalés), la réputation (5,8 %) et enfin les usurpations d’identité (3,1 %). 78% des demandes était destinées à Google, le reste étant adressé à Bing et Yahoo.
Le 5 mai 2015, Réputation VIP dresse un nouveau bilan : Google a reçu au total 249 509 demandes de suppression d’URL de son moteur de recherche. Parmi les pays les plus demandeurs, le Royaume-Uni (26,5%) et l’Allemagne (24,3%) représentent la moitié des requêtes, viennent ensuite les Pays-Bas (9,2%), puis la France en 4ème position.
Atteinte à la vie privée : premier motif des demandes
Les demandes de déréférencement envoyées à Google concernent tout d’abord l’atteinte à la vie privée dans 58,7% dans cas, l’atteinte à la réputation (11,20%) puis l’atteinte à l’image (4%) arrivent ensuite.
20% des demandes concernent les réseaux sociaux
Selon les statistiques de Réputation VIP, les réseaux sociaux arrivent en tête des types d’URLs que les internautes veulent supprimer de Google, et représentent une requête sur cinq.
“Cela s’explique souvent par une mauvaise connaissance des réglages de confidentialité, des publications qu’on regrette ou encore de la diffamation entre personnes privées”, souligne Réputation VIP.
Amélioration du délai de traitement des requêtes
Google a reçu en moyenne 1 500 demandes de déréférencement chaque jour durant les trois premiers mois. L’amélioration du délai de traitement des requêtes a ensuite permis une diminution de requêtes à 500 en moyenne par jour en juin 2014. Le délai de traitement des requêtes était en mars 2015 de 16 jours en moyenne.
Trois demandes sur quatre rejetées
Les suppressions de liens vers des pages internet comportant des données personnelles “inappropriées, hors de propos, ou qui n’apparaissent plus pertinentes” sont soumises à certaines conditions que seul Google peut évaluer.
Par exemple lorsque les URLs concernent des fautes professionnelles, des condamnations pénales ou des hommes politiques, Google ne peut les supprimer car elles relèvent du droit à l’information. En juin 2014, Google a ainsi rejeté 43% des requêtes envoyées. Aujourd’hui, le taux s’est stabilisé à 70%.
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